Cela faisait à peine quelques jours qu'elle essayait tant bien que mal de s'adapter à sa nouvelle condition de vampire.  Si je bouffe quelqu'un ce sera de ta faute, popine !  Non, Adelaïde n'était pas du tout d'humeur à dire ne serait-ce qu'un bonjour, elle venait tout juste de se lever, et encore moins de s'amuser dans l’antre des vampires de Londres. En compagnie de toute sorte de créature qui plus est. Non, elle aurait juste souhaité rester dans le sous sol de cet immeuble en ruine dans lequel elle avait difficilement trouvée refuge. Et lorsqu'elle disait à Hope que cela serait de sa faute à elle s'il arrivait quoi que ce soit ce soir, cela était vrai. La jeune Branwell avait certainement envoyé naturellement un sms à Ade our qu'elle se joigne à la petite fête, comme elle le faisait tout les ans. Sauf que cette année, les choses étaient différentes, bien trop différentes. Adelaïde n'avait plus une seule goutte d'ange dans son organisme, si elle avait bien retenue ses leçons enfant, et tout son quotidien avait changé du jour au lendemain. Mais bon, l'ancienne nephilim n'avait jamais réussit à refuser quoi que ce soit à celle qui était, depuis des années, sa meilleure amie, c'est donc ainsi qu'elle se retrouva à l'intérieur du QG du clan de vampire de Londres dirigé par Cassandre. Une blondasse que personne n'aimerait mettre en colère ne serait-ce qu'un petit peu. Bref, tout pour passer une magnifique soirée avec un buffet à volonté. Un discours venait de se terminer, et tout le monde était entrain de trinquer. Pathétique. Jetant un rapide coups d'oeil, elle aperçus Samuel qu'elle aurait bien été salué, mais craignant la réaction de celui qui faisait partit de son peuple autrefois, elle préféra rester derrière sa meilleure amie, Hope.  
« Si je bouffe quelqu'un ce sera de ta faute, popine ! » Et elle était sérieuse en disant cela, Ade'. En tant que bébé vampire, n'ayant juste, personne, pour l'aider dans son ''apprentissage de la vie de vampire fraichement sortit de terre '' elle savait qu'elle ne contrôlait pas du tout sa faim et que le risque était gros. Elle se permit tout de même de donner un conseil, avisé, à Hope. « Evite les cuites, sa attire pleins de problèmes.» Et Adelaïde en était la preuve vivante. Enfin, vivante, façon de parler puisqu'elle était techniquement physiquement morte. Dead quoi. « Un bal masqué, que c'est stupide ». Et elle se fichait de si on l'entendait ou non. C'était vraiment con comme idée puisque chacun pouvait repérer les autres. Mais bon, en tant qu'invitée, elle se tiendrait à carreau et qui sait, peut-être qu'elle croiserait son grand frère.

Tout à coup, alors que la fête battait à son comble, il eut un éclair puis le noir complet. Puis étrangement, une lumière verte ressemblant étrangement à une flamme apparut au beau milieu des invités. Le silence se tue dans la salle, aucun son n’arrivait à franchir les bouches et tous regardaient l’origine de l’apparition avec effroi et inquiétude. Peu à peu, les flammes s’éteignirent et un corps d’homme se distinguaient au travers de flammes restante.

Tout le monde retenait son souffle, car tous avaient compris qui était arrivé à la soirée…Le roi des Unseelie… D’un geste lent, il fit claquer au sol, son bâton surmonter d’une sphère, symbole de son pouvoir sur la cour des ténèbres et regarda ses hôtes avec dédain avant de prononcer d’une voix calme, mais diabolique :
- Il y a tout le beau monde votre altesse …., Les loup-garou.

Servius désigne de la main le petit groupe de loups-garous, puis enchaine.

- Les sorciers….

Il désigne le second groupe puis son regard se pose sur le dernier groupes et il dit en ricanant sadiquement :

- Il y a aussi, ahaha, la vermine...

Une mimique de dégoût apparut son visage quand il regarda les Shadow Hunter, puis continua d’une voix monocorde.

- Je me sens vexé sachez le de na pas avoir reçu d’invitation.

Une voix sortit de la foule et dit :

- Votre présence n’était pas désirée.

Cette phrase surpris le roi, qui eut un mouvement de surprise totalement joué avant de dire d’une voix faussement triste :

- Et vous osez l’avouer sans honte, j’avais espérer que ce n’était qu’un fâcheux oubli, mais plus qu’il en est ainsi, maintenant, je m’en vais.

Sa voix était si bien jouer, en niveau de détresse et de tristesse que la reine dit d’une voix presque suppliante

- Oh que votre excellence excuse cet incident.

- Bien sûr votre majesté… Bien sûr que je l’excuse au point que je vais moi aussi m’occuper de cette soirée.

Il eut un rire diabolique en regardant l’assistance, puis il leva bien haut sa canne et prononça d’une voix que tout le monde pouvait entendre :

- Ouvrez bien vos oreilles !!! Il dit cela d’une voix bien audible au moment où sa canne toucha le sol dans un claquement très sonore. La soirée se passera dans la grâce et la beauté, chacun dansera et sera aimé, mais ma volonté est telle qu’avant la fin de soirée, le véritable allié de Sebastien sera découvert.

Il éclata d’un rire sadique et cruel, quand tout à coup, une voix retentit dans l’assistance et déclara :

- SAISSEZ-VOUS DE CE DEMON !!!

Mais avant que tous purent faire un pas, Des flammes verte enveloppa l’elfe et il disparut, laissant tout le monde à sa révélation. Tous savaient qu’en tant que fairie, il ne peut pas mentir donc quelqu’un parmi eux, était allié à Valentin, mais qui ?

Cela faisait à peine quelques minutes qu'elle était arrivée, et elle ne se sentait déjà pas à son aise, des humains se trouvaient parmi les invités et cela ne présageait rien de bon. Heureusement, elle avait trouvé Hope bien rapidement et ne comptait plus la quitter. Elle était la seule, ou presque, à ce jour, à être capable de l'empêcher de sauter sur un agneau, donc, elle ne la quitterait pas d'une semelle, tel un petit chien elle la suivrait partout. Honte ? Ce n'est qu'un détail insignifiant. Adelaïde allait faire un autre commentaire sur le ridicule de cette soirée lorsque les lumière s'éteignirent pour laisser place à une sorte d'halo flambant verdâtre, laissant la salle silencieuse. Le pire était à craindre, forcément, une soirée de vampire se déroulant à merveille n’existait pas. Lorsqu'une silhouette cornue apparue, il ne fut pas difficile pour tout le monde de comprendre de quoi il s'agissait. Un faerie, et roi, aux noms tout aussi laids que son apparence. Levant les yeux au plafond, devant le ridicule du spectacle offert par le roi des fées, Adelaïde prit une coupe de sang disposées sur un plateau que tenait un serveur ahurit, et la bu lentement. Elle avait envie de rire mais regarda ses chaussures pour éviter d'éclater de rire et d'ainsi vexer le dramaking. Et le plus drôle dans tout cela c'est que la chef du plus grand clan de vampires de Londres, Cassandre, jouait à son petit jeu, s'excusant faussement auprès de ''sa majesté prout prout''. La réaction d'Hope avait été magnifique : « Votre présence n’était pas désirée. »  La jolie rousse, de par sa répartie légendaire n'était donc pas encore ivre, c'était tout de même un bon point, mais Ade surveillerait cela. Puis le Roi Prout-prout partit, laissant la salle pantoise suite à son intervention. Hope se tourna vers elle et demanda, presque ahurit : « Rassure moi c’est pas l’alcool hein… » Ade laissa échapper un rire, ne pouvant le retenir plus longtemps et répondit à sa meilleure amie. « C'est pas l'alcool, popinette, tu peux encore boire un peu. » puis son rire reprit de plus belle. Une fois calmée, elle finit sa coupe de sang cul-sec et manqua de s'étouffer en écoutant son amie s'insurger contre quelqu'un qu'elle se précipita de rejoindre à la vitesse vampire et de se placer derrière les deux petites humaines en question. Elle était d'humeur joueuse ce soir, grâce à King Prout-prout.

La vampire renifla l'odeur des humaines, passant sa langue sur ses crocs avant de les rétracter. Il ne fallait créer un scandale tout de même. « C’était qui ce maniaque? » Question très intelligente pour cette petite ignorante qui ne semblait pas s'être rendu compte de la présence de la vampire derrière elle. Ade avait l'impression d'être un fantôme voulant s'amuser avec des petits humains. C'était assez étrange d'ailleurs. Elle écouta les cheveux brun faire les présentations à Hope. Et avant que son amie ait pu prendre la parole, elle sortit de son silence.

« Bonsoir je m'appelle Adelaïde. Je suis la meilleure amie d'Hope ! Tu veux être mon amie ?»  Dit-elle, clignant des yeux et penchant la tête comme l'aurait fait une poupée. Non, elle ne se moquait pas de l'humaine, elle essayait simplement de détendre un peu l'atmosphère avant de répondre, plus ou moins sérieusement à la question précédemment posée.

« Ça c'était une sous-merde. Diva et psychopathe à ses heures perdues. Dramaqueen et Nostrada-mousse aussi, il semblerait... Le roi des faeries quoi. C'est lui la vermine, celui petant plus haut que son cul !  » Oui Adelaïde était devenue vulgaire, mais tant pis, le petit numéro du roi avait jeté un froid, surtout son espèce de prédiction à la noix.

Quelques années plus tôt et même dans l’ivresse de la jeunesse, elle aurait détesté l’idée d’un bal masqué. Plus même que l’idée que ce dernier soit organisé par les vampires de Londres. Elle aurait tapé du pied, croisé les bras contre sa poitrine et refusé tout net de s’y rendre. C’est pas son genre. Désormais, rien ne lui semble meilleur pourtant que de masquer son visage, de se faire passer pour une autre, de se mêler à une foule familière mais qui ne la reconnaitrait pas. Il y a de nombreux visages qu’elle espère voir lors du bal. Désormais, c’est plutôt le fait que ce soit les vampires qui l’organisent qui l’agace le plus. Une partie de l’ancestrale rivalité entre les lycanthropes et les enfants de la nuit semble s’être propagée en elle, en même temps que le sang démoniaque, juste assez pour la laisser pleine de préjudices à leur encontre. Ça ne change pourtant rien à l’affaire, à l’instar de son frère et de sa sœur, Poppy prend le temps de préparer pour se joindre aux festivités. Elle a teint temporairement ses cheveux d’un bleu nuit pour l’occasion, afin de mieux se fondre dans la masse, jugeant ses cheveux blonds trop reconnaissables. À quoi bon porter un masque si on l’identifie immédiatement comme une Whitelaw ? Le masque en question, chiné sur un des marchés de Camden, est en dentelle et du même bleu profond que sa crinière. Sa robe en soie casse le thème avec un rouge si foncé qu’il en est presque noir.

Poppy arrive juste à temps dans la salle de bal pour entendre le discours d’une créature obscure visiblement fâchée de ne pas avoir reçue d’invitation. Son ton outragé est risible, mais Poppy perd de son sourire quand il en vient à mentionner Morgenstern et un éventuel allié dans cette salle. Elle est trop loin pour reconnaître le roi Unseelie Poppy, mais les flammes vertes qui accompagnent sa disparition et les murmures qui se font immédiatement entendre la laisse certaine d’une chose: c’est une faerie. Et le faeries ne mentent pas. Les muscles se tendent, la bête gronde et l’aînée cherche ses cadets qui se sont déjà enfoncés dans la foule. Hors de question de les laisser ici alors qu’un allié de Sebastian rôde.